Le bigorneau, mot probablement dérivé de bigorne1 dans l’acception usuelle et notamment commerciale, est le plus consommé des petits gastéropodes marins à coquille spiralée. Dans ce sens, il correspond à l’espèce Littorina littorea. Du fait de son importance économique, ce nom est compris et utilisé partout, y compris au Québec où il a fait l’objet d’une décision de normalisation par l’Office québécois de la langue française2. Plus largement, la dénomination englobe les autres espèces du genre Littorina et par extension celles de la sous-famille des Littorininae, les « littorines ».
Par confusion, d’autres petits gastéropodes marins sont dénommés bigorneaux, en particulier ceux de l’estran dont la coquille est spiralée et bombée. C’est à cette désignation approximative que se rattachent notamment certains membres de la famille des Muricidae, sous le nom de bigorneaux perceurs.
Trois espèces sont principalement exploitées en mytiliculture et consommées : la moule commune sur les côtes de l’océan Atlantique et de la Bretagne, dans tout le nord de l’Europe, ainsi qu’au Canada, moule méditerranéenne sur les côtes de la mer Méditerranée et de l’océan Atlantique (en Espagne et au Portugal) et Mytilus platensis sur les côtes du Chili. Les bancs de moules, qu’ils soient naturels ou exploités, sont nommés « moulières ».